« Démocratiser le meilleur de la beauté, pour répondre aux aspirations du “consommateur augmenté” »
Alexis Perakis-Valat - Directeur Général Produits Grand Public
Quelles sont les grandes transformations dans l’univers de la Division ?
Avant tout, nous vivons une transformation majeure, que j’appelle la révolution du consommateur augmenté. Augmenté, parce qu’il a un super-ordinateur dans sa poche : son smartphone, qui le connecte au monde entier, 24 heures sur 24, et qui a impacté profondément sa relation avec les marques.
Le principal changement qu’entraîne cette révolution du consommateur est la multiplicité des points de contact. Il y a quelques années, une marque en avait au maximum une dizaine avec son consommateur. Aujourd’hui, elle en a trois ou quatre fois plus : c’est un vrai dialogue qui s’installe entre les marques et leurs consommateurs.
Et l’autre conséquence de cette révolution du consommateur augmenté, ce sont les nouveaux modes de distribution. Du digital aux boutiques en propre, la nouvelle distribution est devenue véritablement omnicanal.
Comment la Division s’adapte-t-elle à ces multiples changements ?
En fait, nous avons une stratégie en deux volets : d’une part, renforcer nos fondamentaux, nos atouts ; d’autre part, accélérer la transformation de la Division.
Tout d’abord, notre premier atout, le pouvoir de nos marques mondiales : L’Oréal Paris, dont le positionnement, luxe accessible, répond parfaitement aux aspirations de qualité supérieure des consommateurs à travers le monde. On l’a bien vu avec l’accélération de la marque tout au long de l’année ; Garnier, le champion mondial du naturel ; Maybelline New York et NYX Professional Makeup, qui ont saisi le boom du maquillage à l’ère de la social beauty x.
Au sein de ces marques, priorité au lancement de très grandes innovations, comme le rouge à lèvres Color Riche Shine et Revitalift CicaCrème pour L’Oréal Paris, les Hair Food de Garnier, ou le mascara Temptation de Maybelline New York.
Le deuxième volet de notre stratégie, c’est l’accélération de la transformation de la Division : d’un côté, continuer à réinventer en permanence nos moyens moteurs, ce qui passe par une production de contenus créatifs et adaptés à chaque tribu de consommateurs et aux grandes plateformes digitales mondiales, tout en gardant l’obsession du retour sur investissement.
La deuxième transformation de la Division c’est l’accélération de notre stratégie omnicanal, en maximisant la formidable opportunité du e-commerce.
Quel bilan faites-vous de l’année 2017 ?
2017 a été une année contrastée, avec beaucoup de motifs de satisfaction : nous avons lancé de grands produits comme le mascara Lash Paradise de L’Oréal Paris. Nous avons remporté des succès dans de grandes parties du monde, avec notamment la Chine, en forte croissance sur le second semestre. Enfin, le maquillage a continué à progresser fortement et le soin visage est en accélération.
Comment voyez-vous le futur de la beauté de grande diffusion et quelles sont les perspectives de la Division ?
En fait, je suis très optimiste sur le futur de notre marché, pour trois raisons : premièrement, parce qu’on assiste, au niveau mondial, à une augmentation de la classe moyenne et en particulier de la classe moyenne aisée, qui est notre cœur de cible ; deuxième raison, la prémiumisation : le désir de qualité supérieure qui progresse partout ; troisième raison, la démocratisation par le digital des segments de la beauté à plus forte valeur ajoutée, où nous sommes particulièrement présents.
Alors, en synthèse, un contexte favorable, des atouts uniques, et une stratégie d’accélération et de transformation : nous sommes donc ambitieux et optimistes pour le futur de la Division.