« La dermocosmétique, au cœur des attentes de santé et de beauté des consommateurs »
Brigitte Liberman
Directrice Générale - Cosmétique Active
Nous sommes au Congrès des Journées Dermatologiques de Paris, sur le stand de L’Oréal, avec Brigitte Liberman, et aujourd’hui vous êtes accompagnée du docteur Pierre Schneider, dermatologue. Alors, justement, comment se porte le marché de la dermocosmétique et l’activité de la Division Cosmétique Active aujourd’hui ?
Le marché de la dermocosmétique est extrêmement dynamique et particulièrement dans le domaine du soin de la peau . La Division Cosmétique Active est elle-même portée par les aspirations des consommateurs dans le monde entier pour plus de santé. Et je dirais que dans chaque pays, dans chaque continent, la Division a surperformé le marché, particulièrement aux États-Unis et en Asie.
Quelles sont les grandes tendances des consommateurs en santé beauté ?
La première grande tendance, c’est la recherche de santé. C’est la priorité numéro un de l’humanité, et donc prendre soin de la santé de sa peau et de ses cheveux s’inscrit complètement dans cette grande tendance. Et dans ce cadre-là, les consommateurs recherchent des produits mieux tolérés, plus sûrs, avec une performance scientifiquement prouvée. Et au-delà des produits, ils sont en attente de conseils, d’aide dans le choix des produits pour pouvoir les aider dans leur routine de beauté.
Docteur Schneider, quels sont les questionnements de vos patients en ce moment et quelles sont les grandes problématiques que vous rencontrez ?
Je dirais qu’aujourd’hui on est face à une augmentation des demandes de consultations dans certains domaines. L’eczéma atopique, les peaux allergiques, l’acné après l’adolescence. Je dirais, après, que la grande problématique – je rebondis sur ce que disait Madame Liberman –, c’est que les gens veulent des produits sûrs. Donc on a régulièrement des questionnements sur les ingrédients, sur la sécurité des produits. Beaucoup de questions aussi sur tout ce qui est pollution, stress, alimentation.
Brigitte, quels sont les faits marquants de cette année pour les marques de la Division Cosmétique Active ?
Je dirais que le fait marquant, c’est la forte croissance de la Division. Puisque la Division a progressé deux fois plus vite que son marché . Je vois trois raisons principales à cette belle performance.
La première, c’est la poursuite du succès de nos grands piliers, nos grandes franchises stars comme Minéral 89 de Vichy ou Effaclar de La Roche-Posay. Ou même encore CE Ferulic de SkinCeuticals.
La deuxième raison, c’est que, au-delà des produits, on innove également dans le domaine des outils et des diagnostics. Deux exemples : le lancement de My Skin Track UV de La Roche-Posay aux États-Unis qui permet de suivre son exposition aux différentes agressions extérieures. Ou encore le lancement de Custom D.O.S.E. de SkinCeuticals, qui permet aux médecins d’offrir des soins personnalisés à leurs patientes en matière d’anti-âge ou de pigmentation.
Et enfin, le dernier fait extrêmement important, c’est le lancement et le déploiement dans près de 30 pays dans le monde de CeraVe, notre marque américaine, ancrée dans la recommandation et la visite médicale.
Dr. Schneider, pouvez-vous nous dire l’intérêt des dermocosmétiques pour les dermatologues et comment L’Oréal Cosmétique Active collabore avec vous ?
La dermocosmétique est très importante, puisque cela nous offre beaucoup de solutions innovantes dans la prise en charge de nos patients – qu’ils aient de l’acné, de l’eczéma, du psoriasis –, avec des outils qui vont être pour nous vraiment une aide. Les dermocosmétiques ont une place privilégiée pour nous aider dans la protection, dans l’amélioration de certains effets secondaires qui sont induits par nos propres traitements. Je pense surtout à l’eczéma, à l’acné, au cancer, avec des thérapies qui peuvent quelquefois avoir des effets secondaires, et les dermocosmétiques ont une place importante ici. Et puis il y a aussi la formation qui nous aide. L’Oréal participe très fréquemment à des formations médicales, mais également beaucoup à la formation des internes qui sont les futurs dermatologues de demain. Et en ce sens-là, L’Oréal participe quelque part un peu à notre formation. Donc c’est vraiment très important. Je dirais que ça va encore plus loin puisqu’une fois que les produits sont sortis, on a souvent des associations avec les industriels dans des études pour tester l’efficacité, la tolérance de ces produits. On a vraiment des partenariats importants, à la fois pour nous, mais aussi pour les marques de dermocosmétique.
Brigitte, en quoi consiste le partenariat entre les marques de Cosmétique Active et les médecins ?
En fait, notre partenariat avec les dermatologues se situe à deux niveaux .
Le premier, dès la conception des produits. On travaille beaucoup avec des boards de dermatologues dans le monde entier, en France, en Chine, aux États-Unis, au Brésil. Et ils interviennent dans l’élaboration des produits mais aussi dans l’évaluation des produits.
Enfin, je dirais qu’on visite dans le monde près de 100 000 professionnels de santé, 100 000 médecins dont plus de 65 000 dermatologues. Et on leur présente nos nouveautés, nos nouveaux produits, nos nouveaux services pour qu’ils puissent les recommander à leurs patients.